BILLIE MARTEN

Si l’idée d’une énième chanteuse folk à la voix un peu rauque et à la guitare légère n’emballe plus personne, l’écoute du dernier disque de Billie Marten, 19 ans, remet les pendules à l’heure de tout le monde.

Feeding Seahorses by Hand est certes d’une douceur sans nom mais suffisamment rugueux et pour ne pas sombrer dans de la crème trop sucrée, et surtout, magnifiquement écrit. Les mélodies ne cèdent jamais au cheesy, non plus que les paroles à l’écueil du journal intime qui n’intéresse que soi. Ainsi, son amour de la littérature (Brontë, Camus, A.A Gill…) et le confort de la solitude se reflètent tant dans les lignes de voix que dans une narration précise. Mentions spéciales à « Mice », perle de vague à l’âme, et « Toulouse », en hommage à Toulouse-Lautrec.
Son deuxième album est sorti le 26 avril dernier, rendez-vous service et filez l’écouter au coin du feu ou face à la mer, à une terrasse de café ou dans votre bain -faites ce que vous voulez mais faites-vous du bien.

Construit sur le folk acoustique minimaliste avec lequel elle s’est fait un nom, le nouveau disque de Billie Marten, Flora Fauna, est une collection de chansons mûres et incarnées qui s’articulent autour d’une colonne vertébrale de basse et de rythme. Billie a toujours la même voix inquisitrice et introspective, toujours aussi captivante, mais cette fois plus âgée, plus sage, avec un groupe et un voyage de découverte de soi derrière elle.